En tant que rédactrice de contenu, écrire des textes alternatifs pour les images sur les réseaux sociaux fait partie de mon quotidien. C’est essentiel pour l’accessibilité, mais je dois l’avouer : parfois, cela peut sembler un peu monotone.
Récemment, lors d’une visite dans une école, nous avons pris une photo d’un jeune garçon, qui parlait joyeusement de son amour pour la danse. Avant la photo, il m’a confié avec fierté que ses camarades l’appelaient « l’aimant de la danse ». Ce détail n’était pas visible sur l’image, mais il capturait parfaitement l’esprit du moment.
Au moment d’écrire le texte alternatif, j’ai eu envie d’inclure cette anecdote, car elle donnait vie à la description. Je me suis d’abord demandé si c’était approprié d’ajouter un détail qui ne se voit pas directement sur la photo. Mais au final, j’ai choisi de l’intégrer, car cela renforçait le sens de l’image.
Au début, je m’en remettais surtout aux outils automatiques et aux descriptions très simples. Mais en me documentant sur les bonnes pratiques, et en apprenant des personnes aveugles et des expertes en accessibilité, comme Alice Wong du Disability Visibility Project, ou encore l’approche créative du projet Alt Text as Poetry de Shannon Finnegan et Bojana Coklyat, sans oublier les conseils de l’expert Adrian Roselli , j’ai compris que le texte alternatif pouvait faire bien plus que décrire ce qui est visible. Il peut transmettre une personnalité, un contexte, et même une histoire qui rendent l’image vivante.
On apprend souvent que le texte alternatif doit être strictement factuel et objectif. Pourtant, ces sources rappellent qu’il peut aussi être ludique, personnel et créatif, surtout sur les réseaux sociaux, où les histoires comptent.
Des projets comme Alt Text as Poetry et des militantes comme Alice Wong nous encouragent à réfléchir à ce que l’image cherche à transmettre, et pas seulement à ce qu’elle montre. Si une petite anecdote, comme le surnom du garçon, enrichit le sens de l’image, l’inclure peut rendre la description plus engageante et inclusive.
Cela dit, le texte alternatif ne doit pas non plus simplement répéter l’histoire déjà racontée ailleurs dans la publication. Il doit avant tout proposer une description claire et concise de ce qui est visible, tout en soutenant l’histoire sans la remplacer.
Voici quelques conseils que j’ai trouvés utiles pour écrire un texte alternatif plus humain :
- Pensez au-delà du visuel : ajoutez un contexte, une ambiance ou une petite histoire si c’est pertinent.
- Adaptez-vous à l’objectif : si la publication partage un moment léger ou personnel, votre texte alternatif peut l’être aussi, mais restez bref.
- Évitez les formules redondantes du type « Image de… » : les lecteurs d’écran annoncent déjà qu’il s’agit d’une image.
- Soyez concis, mais chaleureux : une ou deux phrases suffisent souvent, et elles n’ont pas à être froides ou sèches.
- Décrivez toujours tout texte visible dans l’image.
Le texte alternatif n’est pas qu’une case à cocher. C’est un vrai pont vers la connexion et l’inclusion. Lorsqu’on le rédige avec attention, on permet à tout le monde de vivre les histoires qu’on partage. Et parfois, ce sont les plus petits détails — comme ce surnom de « l’aimant de la danse » — qui laissent la plus grande impression.
Et vous, avez-vous déjà essayé d’écrire un texte alternatif qui dépasse la simple description ? Partagez votre expérience ou vos questions avec nous : on apprend tous les jours.